YouTube reste friand d’indicateurs quantitatifs
YouTube affirme cumuler chaque jour plus d’un milliard d’heures de visionnage sur sa plate-forme vidéo. Comment interpréter cette statistique ?
Un milliard d’heures, comme le temps de visionnage quotidien cumulé sur YouTube.
L’indicateur – que la plate-forme vidéo propriété de Google vient d’officialiser, non sans préciser qu’il a en fait été franchi l’an dernier – ne passe pas inaperçu. Sa croissance devrait s’accélérer avec la mise à disposition progressive, pour les utilisateurs de l’app mobile, d’une fonctionnalité de diffusion en direct.
Le franchissement d’un autre seuil avait fait l’objet d’une communication il y a deux semaines : celui du milliard de vidéos passées à la moulinette du système de sous-titrage automatique lancé en 2009.
YouTube reste friand de statistiques quantitatives… parfois présentées sous l’angle comparatif. Illustration aux États-Unis, où la plate-forme estime, rien qu’en comptant son audience sur mobile, toucher plus de 18-49 ans que la télévision par câble.
Mais le « quanti » se mêle parfois au « quali ». On en a eu l’illustration en novembre dernier lors de la session parisienne du Brandcast, événement itinérant qui réunit les professionnels du marketing.
À cette occasion, YouTube avait mis en avant la diversité de ses contenus, appuyant son propos par la voie d’un témoignage de Pierre Lescure, fondateur de Canal+. Le DG France Nick Leeder (auquel Sébastien Missoffe succédera en avril) avait pour sa part insisté sur l’allongement du temps moyen de visionnage : + 40 % entre 2015 et 2016.
La stratégie de diversification s’est concrétisée avec le lancement de l’offre premium YouTube Red, des « Originals » (contenus exclusifs produits par des YouTubeurs influents) ou encore de la section YouTube Kids, pour les 3-10 ans.
La rentabilité du modèle reste toutefois en question, malgré toutes ces statistiques qui affolent les compteurs (le cap du milliard de visiteurs uniques par mois avait été franchi dès 2012).