YouTube prêt à zapper sur des chaînes payantes ?
Pour monétiser l’audience de sa pépite YouTube, Google envisage d’introduire, au printemps, une vingtaine de chaînes payantes, proposées sur le modèle d’un abonnement mensuel.
Pour monétiser sa pépite YouTube auprès du grand public et l’imposer comme le petit écran du Web, en tant que substitut à la télévision traditionnelle, Google projette d’introduire des chaînes payantes.
A en croire AdAge, une première salve est prévue pour le printemps, avec un modèle économique basé sur l’abonnement mensuel.
Les chaînes ne seraient pas proposées sous la forme de bouquets thématiques, mais à l’unité, de 1 à 5 dollars, dont 55% effectivement reversés aux éditeurs de contenus.
Plusieurs partenaires, essentiellement des « pure players » américains, se seraient déjà signalés. C’est le cas de Fullscreen et Maker Studios, mais aussi de Machinima, dont Google est l’un des investisseurs.
Il n’est pas exclu que le catalogue s’élargisse, à terme, aux retransmissions en direct et aux tutoriels, facturés quant à eux sur le principe du « pay-per-view », avec en l’occurrence un paiement à l’acte.
La « génération C » des 18-35 ans, ultra-connectée et friande de vidéos sur tous types d’écrans au-delà du poste de télévision, semble constituer la principale cible commerciale des cette offre payante.
Elle a déjà démontré son intérêt pour les programmes gratuits lancées en 2012 avec le concours de groupes audiovisuels, de sites médias ou encore d’agences de publicité.
Y compris en France, où le concept aurait déjà généré plusieurs millions de visionnages depuis le mois de décembre, avec dans la boucle 13 chaînes thématiques, dont Doctissimo, Auféminin et Rendez-vous à Paris (production Capa).
YouTube devrait donner la possibilité à ces chaînes de diffuser sur la plate-forme vidéo des contenus inédits, en misant sur des financements basés sur des avances sur recettes (de 500 000 à 1 million d’euros).
Les créateurs auraient également l’assurance de conserver une maîtrise totale sur l’éditorial. Ils pourraient même vraisemblablement inclure de la publicité dans leurs émissions.
Reste à savoir si les diffuseurs « traditionnels » seront eux aussi invités à la table des négociations…
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