Combien de procès faudra-t-il pour interdire toutes les vidéos diffusées sur YouTube de Dieudonné avec son affligeante chanson « shoananas » dérivée du titre « Chaud cacao » d’Annie Cordy qu’il interprétait dans son spectacle désormais interdit ? On apprend via l’AFP qu’une vidéo qui prêtait à polémique disponible sur la plateforme vidéo de Google a été supprimé, « selon une source proche du dossier ».
Un retrait qui serait lié à une condamnation en appel de Dieudonné à 8000 euros d’amende pour « diffamation, injure et provocations à la haine et à la discrimination raciale ». YouTube aurait finalement pris la décision de retirer cette vidéo spécifique en raison de cette condamnation ferme en justice.
« Nous ne retirons aucun contenu tant qu’il n’enfreint pas les règles de la communauté YouTube ou qu’il n’est pas manifestement illicite au regard du droit local, par exemple si le contenu a fait l’objet d’une décision de justice », précise un porte-parole de Google.
On l’avait vu en fin de semaine dernière, au plus fort de la polémique avec Dieudonné, YouTube avait opté pour un avertissement au préalable pour certaines vidéos dans lesquelles Dieudonné apparaît en premier plan : un accord explicite de l’internaute est exigé avant de passer au visionnage.
Toujours selon l’AFP, une autre vidéo, non rattachée à la chaîne officielle de Dieudonné mais qui présentait le même contenu, a également été filtré. Tout comme la chaîne alternative qui avait pris le relais sur YouTube. « Si YouTube veut l’enlever, qu’ils l’enlèvent », considère Jacques Verdier, un des avocats du comédien au centre de la polémique. « Internet est éternel et ça ressortira un jour ou l’autre. Ceux qui veulent rire cliquent dessus, ceux qui ne veulent pas ne cliquent pas. »
Donc, la meilleure façon serait de se mettre des oeillères. Car une simple recherche sur YouTube avec deux mots-clés montre que l’on tombe aisément sur les prestations controversées de Dieudonné.
Manuel Valls exige la suppression des vidéos de Dieudonné publiées sur YouTube et Dailymotion (beaucoup plus raisonnable en la matière car la plateforme détenue par Orange est rattachée au droit français). Mais la position du ministre de l’Intérieur est intenable. Pour une vidéo de Dieudonné interdite, combien prendront le relais ?
De son côté, Olivier Schrameck, Président du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), est conscient de la limite de l’exercice lié à la dimension de la « territorialisation » (sous-entendu : Internet dépasse les frontières). L’instance n’a pas d’autorité sur les contenus diffusés sur Internet. Mais, dans le cadre d’une table ronde organisée par le Sénat avec la participation de l’ARCEP et de la Hadopi, Olivier Schrameck a posé la question : si le CSA a vocation à lutter contre les discriminations, les atteintes à la dignité humaine et au pluralisme par les canaux classiques de l’audiovisuel, « comment faire en sorte d’assurer ses principes s’ils ne sont pas respectés sur le Net » ?
Face à cette asymétrie de traitement, le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) prône « une forme renouvelée de régulation ». Mais laquelle ? Une réflexion à nourrir en profondeur.
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