Zynga fonde son propre réseau social mais n’oublie pas Facebook
Zynga, le spécialiste des jeux sociaux, inaugure Project Z, sa propre plate-forme ludique et communautaire, qui matérialise une prise progressive de distance vis-à-vis de la maison Facebook.
Zynga n’a pas encore quitté la maison Facebook, mais de sérieuses velléités d’émancipation se font désormais jour, avec le lancement d’une plate-forme communautaire indépendante, dénommée Project Z. Pour autant, il s’agit surtout d’une externalisation de contenus ludiques déjà disponibles sur le réseau social de Mark Zuckerberg.
Zynga a présenté Project Z ce 11 octobre à l’occasion d’un événement baptisé Unleashed.
Mais plutôt que de démarrer à froid une machine encore à l’état de prototype, l’éditeur de jeux sociaux joue la carte de la dissidence. A défaut de pouvoir s’octroyer l’autonomie et d’émanciper de Facebook, sa stratégie s’inscrit sur deux tableaux en simultané : seul et accompagné de Facebook.
Zynga met cependant toutes les chances de son côté en intégrant le module Facebook Connect pour se constituer à l’avance une base conséquente d’utilisateurs, chiffrée dans l’absolu à 800 millions d’individus.
Néanmoins, cette démarche s’apparente plus à un glisser-déplacer qu’à une innovation. Translation ou externalisation, toujours est-il que la firme californienne s’attache à faire du neuf avec du vieux.
Aussi, le concept fondamental perdure, au même titre que la monnaie virtuelle, transférable depuis tout compte Facebook.
La finalité d’une telle expérience reste ainsi le partage de moments complices entre amis, durant « l’instant social« .
Parmi les divertissement proposés, des déclinaisons de titres déjà intégrés dans le catalogue ludique de Facebook.
Sur la lancée de leur succès, les jeux d’objets cachés (équivalents des Point-and-Click traditionnels) font une apparition remarquée avec Hidden Chronicles.
En parallèle, la série des « Ville » poursuit sa chevauchée avec une version médiévale. Chacun s’y crée un univers et un scénario à partager avec son réseau d’amis.
Hormis les sempiternels Zynga Casino, Bingo et Poker, Dream Zoo rappellera aux nostalgiques des années 90 quelques bons souvenirs, avec une jouabilité proche de celle des Pokémon.
A terme, cette énième plate-forme de divertissement devrait répéter ses gammes en HTML5, pour une meilleure prise en charge des appareils mobiles. Là où Facebook a encore des progrès à accomplir.